Nightwish, ou la symphonie au service du Métal

Publié le par David Guillemau

 

Double disque de platine après seulement deux jours en Finlande (50 000 exemplaires vendus), le groupe finnois débarque en France avec leur nouvel et septième opus intitulé « Imaginaerum ». Focus et analyse de ce nouvel album.

 

 

Quatre ans après « Dark Passion Play », la bande à Tuomas Holopainen revient sur le devant de la scène métal avec ce nouveau disque. Si l'accueil de leur avant-dernier opus fût quelque peu mitigé (premier album sans la charismatique chanteuse lyric Tarja Turunen), ce « Imaginaerum » ne pourra pas laisser indifférent. Treize titres nous sont proposés et pas des moindres. Le 9 novembre dernier, le groupe dévoilait en avant-première sur Youtube le clip de son premier single, « Storytime ». Impatient et curieux de découvrir le travail fourni par le groupe sur ce nouveau disque, la surprise ne fût pas des moindres. Le titre contient toutes les composantes utiles pour en faire un bon morceau. Riffs de guitare accrocheurs sur un refrain entraînant. Il ne faut pas longtemps avant de fredonner ce morceau où les orchestrations et les chœurs sont de sortie. Du haut de ses 4 min 04, ce « Storytime » annonçait déjà la couleur musicale de ce nouvel opus.

 

Un travail fait sur mesure

 

Si les morceaux de « Dark Passion Play » avaient été composés sans que le groupe sache qui chantera dessus, le résultat de ce « Imaginaerum » est tout autre. Les treize morceaux ont été fabriqués sur mesure pour la voix d'Anette Olzon et ça s'entend. « Ghost River », dont l'intro ferait penser à un « Crownless », extrait de l'album « Wishmaster » (2000), teintée de touche à la Van Halen, voit se mêler la voix d'Anette à celle de Marco Hietala. Duo qui rend la chanson totalement théâtrale. Rythmiquement décousu et ponctué de chœurs d'enfants, le résultat reste classique mais fichtrement efficace. Une entrée en matière réussie pour les finnois de Nightwish.

Toujours dans une visée progressiste, le groupe retrouve ses ambiances celtiques déjà présentes sur l'avant-dernier album. « Turn Loose The Mermaids » et « The Crow, The Owl And The Dove » démontrent que Anette (soutenue par Marco sur « The Crow, The Owl And The Dove ») maîtrise très bien ces titres acoustiques aux ambiances celtes. L'album se déroule de manière limpide et sans accroches. « Scaretal », quant à elle, est sans nul doute la « pépite d'or » de cet album. Tuomas prouve, par ce titre, tout son génie créatif en composant certainement la chanson la plus « barrée » et la plus progressive de Nightwish. Des chœurs partout. Le chant n’arrive qu’après deux minutes trente. Anette chante avec une voix étonnante, à peine reconnaissable. Elle montre encore à tous ses détracteurs/fans de Tarja qu’elle n’est pas juste la "remplaçante" de celle-ci. La partie centrale du morceau est un énorme délire. On entre dans un univers de cirque qui rencontrerait celui d’un dessin animé de Tim Burton. Unique.

 

Un concept album


« Imaginaerum » est le septième album studio du groupe. Sortit le 5 décembre en France, c'est un album-concept racontant l'histoire d'un homme âgé, qui croit qu'il est encore un jeune garçon. Dans son sommeil, il voyage dans son passé lointain, où ses rêves d'antan se confondent avec le monde fantastique et musical d'un jeune garçon. Un film est prévu et portera le même nom que l'album. Il sera réalisé par Stobe Harju, qui avait déjà réalisé le clip de la chanson « The Islander ». Unique est donc le bon mot pour cet album, au combien riche, que l'on ne peut que recommander chaudement. Nightwish, une histoire qui continue.

 

David Guillemaud

 


Publié dans Musique

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J
<br /> Je confirme que le son est pas mal !<br />
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P
<br /> Très bon son. Belle trouvaille !<br />
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