Suppression de la ligne 68 : beaucoup de bruit pour rien

Publié le par Maxime Giorgi

A deux ans de la prochaine élection municipale à Genas (69), l’avenir de la ligne 68 semble être devenu le sujet principal des discussions entre la liste de la majorité et celle de l’opposition. Des discussions dans lesquelles la démagogie peut parfois prendre le pas sur le réel.

Bus-102.jpgLa question de la desserte par les transports en commun de la ville de Genas est intervenue à maintes reprises dans les débats entre le parti de la majorité et celui de l’opposition de cette ville de 15 000 habitants de l’Est Lyonnais. Si chaque camp cherche la meilleure solution pour que les Genassiens bénéficient d’un nombre de bus plus important pour accéder au centre ville de Lyon, il semblerait que les moyens de communications utilisés et les messages transmis soient quelques peu différents selon le mouvement auquel on appartient. Tout cela sur fond d’élection municipale prévue en 2014.

 

C’est un tract de l’association "Genas 2014", qui soutient la liste d’opposition "Genas pour tous" qui a mis le feu aux poudres. Datant d’octobre 2011, ce dernier estampillé "spécial transport" annonce de manière catégorique que la ligne 68, seule ligne de bus des TCL desservant la commune de Genas "va s’arrêter demain, la décision ayant été prise cet été par le SYTRAL (Syndicat Mixte des Transports pour le Rhône et l’Agglomération Lyonnaise)". Ce tract fait suite à une réunion d’information publique du 13 septembre 2011 organisée par la municipalité et ayant réuni près de 200 Genassiens. Au cours de cette réunion, des questions sur les transports, et notamment sur la diminution de la fréquence des bus ont été soulevées. La liste d’opposition va même plus loin en annonçant d’une part que le maire M. Valéro était au courant de la situation depuis 2008, date sa prise de fonction, et d’autre part, en avançant la date de cette suppression prévue pour mars 2012.

 

La réponse de la mairie ne s’est pas fait attendre. Dans celle-ci, le maire répond aux questions soulevées lors de la réunion d’informations tout en prenant soin de démonter point par point l’argumentaire du tract. Joint par téléphone, Marie Hélène Laresse, responsable du secrétariat des élus de la ville de Genas, nous a expliqué la relation qui unit la commune au SYTRAL. "Une convention d’accord a été signée en 2001 permettant à Genas de bénéficier des services du SYTRAL alors qu’elle ne fait pas partie du Périmètre des Transports Urbains. Cet accord a été dénoncé par le syndicat, avec M. Rivalta à sa tête, au cours de l’été 2011 avec une volonté d’y mettre fin. La ville de Genas a répondu par le biais de son service juridique pour trouver une solution et l’a averti que sans réponse à la fin du mois de novembre, elle ne tiendrait plus compte de la volonté du SYTRAL de mettre fin à l’accord. Le syndicat n’a jamais donné suite à ce courrier. La mairie de Genas considère donc que l’accord tient toujours". Alors, lorsqu’on lui demande sur quoi le tract de la liste d’opposition peut bien se fonder, la réponse de Mme Laresse est sans équivoque : "sur rien". Elle nous apprend ensuite que la mairie a engagé des poursuites judiciaires contre l’association qui a publié ce tract pour diffamation. Une action qui n’a pas abouti car "en politique, on peut dire ce que l’on veut". C’est la réponse qui a été donnée à la mairie. 

 

Mais finalement, qu’en pense le principal intéressé ? Joint par téléphone, le cabinet de M. Rivalta a déclaré que la question de la ligne 68 allait être étudiée prochainement mais que pour l’instant, aucune date n’avait été avancée, ce qui laisse supposer que les dates avancées par l’opposition sont clairement erronées. Ce dernier témoignage montre qu’en matière de politique,  échéances électorales et propos démagogiques prennent parfois le pas sur le devoir d’information envers les citoyens.

 

Maxime Giorgi

 

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MAJORITE   ET   OPPOSITION

 

Publié dans Politique

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